je suis avec toi à Rockland
où tu est plus fou que moi
je suis avec toi à Rockland
où tu ris de cet humour invisible
je suis avec toi à Rockland
où tu accuses de folie tes médecins
et complote la révolution socialiste hébraïque
contre le Golgotha national fasciste
Automne 2022.
Déjà un an passé à défricher le terrain.
Partis sur les traces de ce que l'on nous a transmis ou non.
À se demander ce qui d'hier pourrait rafraîchir maintenant notre idée d'à-venir.
Redonner consistance à un devenir commun.
Composé à distance par échanges clandestins de clefs USB
Tissé des questions auxquelles la dénomination “artiste” nous met face aujourd'hui
brødski se sert des résonnances du temps pour interroger un présent aux échos inquiétants
Nous tournoyons dans la nuit et nous voilà consumés par le feu
sera en tournée le vendredi 12 août 2022 au Chapit'O à Bulle
Nous sommes très heureux.ses de répondre à l'invitation de ce lieu à la vie et aux idées foisonnantes
On se réjouit d'y faire résonner les mots de ce spectacle. De les partager. Encore.
Profiter de l'invitation de Julien Neumann
Pour partager les mots nécessaires de Gwenola Ricordeau
Nous tournoyons dans la nuit et nous voilà consumés par le feu
en tournée
du 17 au 19 mars 2022 à La Grange à Lausanne
et le 24 mars 2022 à Espace Noir à St-Imier
Après avoir remis cent fois l'ouvrage sur le métier
Après avoir cherché, réfléchi et tenté encore et encore
Après avoir été empêchés, reportés, confinés
On en est que plus heureux.ses de pouvoir enfin partager notre nouvelle création
Nous tournoyons dans la nuit et nous voilà consumés par le feu
En novembre 2021, à l'occasion du vernissage en solo de son album "Une Belle Couronne", Julien Neumann invitait Jonas Lambelet pour une série de morceaux inédits conçus à partir de fragments de textes chinés ici et là.
Aujourd'hui, peut-être plus qu'à la normale, il y a quelque chose de presque indécent à se réjouir pour soi.
Peut-être parce qu'après plus d'un an de politiques brutales imposées sur nos corps, nous confinant dans nos derniers retranchements, à macérer dans nos peurs, amplifiées par nos technococons, tisser des liens semble s'imposer comme seule résistance possible. Parce que vous me manquez putain.
Vous vous croyez seul
ce n'est pas vrai
vous êtes une multitude
vous vous croyez votre corps
il est autre
vous vous croyez le maître de votre corps
non
il appartient à d'autre,
à un autre,
à l'autre,
cet autre
J'ai besoin de devenir anonyme. Pour être présente.
J'ai besoin de zones d'indistinction
pour accéder au Commun.
Pour ne plus me reconnaître dans mon nom.
Pour ne plus entendre dans mon nom que la voix qui l'appelle.
cela ne se garde pas, cela ne se conserve pas, ce n’est pas resté, c’est passé
de n’en faire une histoire : que cela se produise une histoire : que l’on s’en produise une histoire
que l’on s’en fasse toute une histoire : que cela en devienne une histoire :
que cela en devienne toute une histoire, que cela monte lentement en une histoire
et que cela en devienne progressivement toute une histoire
Pourquoi ?
Comment, pourquoi ?
Vous croyez que ça existe, le pourquoi, de nos jours ?
- Vous ? Comment, c'est vous ? Mais vous êtes quand même communiste ?
- Non, camarades. En fait...
- Quoi, en fait ?
- En fait, camarades, je suis un homme à plusieurs faces.
Ne cherche pas à comprendre où. À quel siècle. Ce qu'est.
La ville n'est que le bougé de ta quête.
Ne regarde pas le visage des gens.
Tu reconnaîtras tout, parce que ce sont tes souvenirs.
Tu ne comprendras rien puisque tu te marches dessus.
Seule la traversée compte. Passer
the madman bum and angel beat in Time, unknown,
yet putting down here what might be left to say
in time come after death
Rêves ! adorations ! illuminationss ! religions ! Tout le tremblement de conneries sensibles!
Ils ont vu tout cela ! les yeux fous ! les hurlements sacrés ! Ils ont dit adieu ! Ils ont sauté du toit!
Vers la solitude ! gesticulant ! portant des fleurs ! En bas vers le fleuve ! dans la rue !
blablateurs hurlant vomissant murmurant des faits des souvenirs des anecdotes des orgasmes visuels
et des traumatismes des hôpitaux et des prisons et des guerres,
qui errèrent et errèrent en tournant à minuit dans la cour du chemin de fer en se demandant où aller,
et s’en allèrent sans laisser de cœurs brisés