Paris. On ne saura ni quand ni exactement après quoi. Un homme parcourt méthodiquement la ville, force les portes des appartements, écoute attentivement, cherche désepérément un signe, une preuve, la trace de quelqu'un qui romprait sa solitude.

Adapté de la nouvelle d'Alain Damasio du même titre, SAM va mieux revisite la forme ancestrale du conte pour donner corps à l'univers de cet auteur d'une science-fiction particulière. Loin d'une facination aveuglée et aveuglante pour les technos, Alain Damasio travaille l'humain et ses perceptions. Plus que l'exploration d'un univers dystopique, SAM va mieux nous raconte la solitude, la perte et la folie si ordinaire qui organisent un quotidien sans espoir. 

Ce travail est le fruit d'une collaboration avec Dario Galizia. Ensemble, nous avons travaillé à retranscrire en sons, en sensations, l'univers d'Alain Damasio. Nous avons cherché à rendre solide son travail sur le langage, à donner chair et sons à ce récit, à faire exister les échos de ses mondes. Par ailleurs, ce travail s'inscrit dans une série de propositions in situ, explorant la ville et son architecture avec la volonté de questionner le rapport que nous entretenons avec les lieux de notre quotidien. Inscrire les propositions dans des univers connus pour provoquer un nouveau regard sur ceux-ci. Que les fictions apparaissent comme des possibles, des fenêtres sur d'autres mondes, d'autres manières de le raconter.

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